THE MUTUAL ADMIRATION SOCIETY: Same (2018)
Avis aux guitaristes confirmés ou débutants, aux amateurs de six-cordes en folie et aux amoureux des morceaux instrumentaux ! Ce disque va faire leur bonheur. En effet, le dernier projet de Sterling Ball (fameux bassiste et fondateur de la marque de cordes Ernie Ball) propose treize titres de haute volée interprétés par quelques grands noms de la guitare. Les trois Steve (Morse, Vai et Lukather), le Prince Albert (Lee) et John Petrucci (le gratteux de Dream Theater). Au programme, thèmes instrumentaux peaufinés, solos incroyables et records de technique mais aussi de feeling. Certains titres mettent à l’honneur un invité tandis que d’autres sont partagés par différentes vedettes (tout est expliqué en détail dans la pochette intérieure). Ça démarre fort avec un boogie-rock (« Payday song ») et un jazz-rock funky boosté au maximum par le jeu immédiatement reconnaissable de Steve Morse (« The in crowd »). On continue avec un rythm n’ blues rythmé (« Checkin’ up on my baby ») suivi d’un « Baby please don’t go » d’anthologie enluminé par le talent et la technique de Steve Lukather. Steve Vai offre un autre grand moment en maîtrisant admirablement bien sa six-cordes en effet wah wah sur « Sugar shack ». Il faut également souligner un excellent travail collégial sur la reprise de « Memphis Tennessee » de Chuck Berry, interprétée à la sauce country-rock. John Petrucci fait preuve d’une immense musicalité et d’une technique impressionnante sur « Disney medley ». Puis vient le tour du roi de la guitare country-rock, Monsieur Albert Lee lui-même, dont le style si particulier explose sur deux morceaux : « Cryin’ time » (un morceau country lent) et « Hey good lookin’ » du légendaire Hank Williams. Le phrasé typique d’Albert évoque parfois le son d’une pedal steel guitar. L’album s’achève sur le country « Heartbroke » (écrit par Guy Clark et popularisé par Ricky Scaggs en 1982). En conclusion, voici un disque génial consacré à la guitare sous pratiquement toutes ses facettes, qui rappelle l’époque bénie des années 90 avec sa cohorte de productions instrumentales hallucinantes. Si tous ces artistes se vouent une admiration mutuelle, nous, nous les admirons tout simplement.
Á écouter à fort volume et sans aucune modération !
Olivier Aubry